Il s’agit sans nul doute d’une approche inédite, mais qui s’explique par la situation du Cameroun. Le pays qui reste un pôle de stabilité politique dans l’Afrique centrale, souhaite mettre en œuvre une politique de prévention et de soin. Cependant, de nombreuses régions du pays restent difficiles d’accès : route bloquée par des chutes d’arbres dans la forêt tropicale, voies impraticables, distances importantes avec les communautés éloignées, sont autant de facteurs nécessitant l’aide du BIR, le Bataillon d’Intervention Rapide. En assurant cette mission sanitaire, le BIR permet l’acheminement des tests nécessaires et du matériel médical indispensable aux malades du coronavirus. Pour cette unité d’élite, cette opération n’est pas sa première mission à caractère humanitaire. Elle a déjà été mobilisée de nombreuses fois afin d’apporter nourriture et matériel de survie aux populations des régions touchées par le terrorisme. Dans sa lutte contre la pandémie, le gouvernement de Yaoundé, applique les directives de l’OMS, visant à tester sa population au maximum de sa capacité. Ainsi, les malades traités précocement reçoivent de l’hydroxy-chloroquine et sont placés en quarantaine dans des hôpitaux de campagne installés par l’armée camerounaise.
Le BIR arme les populations de Mbotoro
Le mois dernier par exemple, le BIR a offert des kits hygiéniques à cinq villages de l’arrondissement de Mbotoro, dans le département de la Kadey. Ainsi, les populations de Zamboye, Omdjiki, Gbiti et Toktoyo se sont réunis dans le village de Oulli pour recevoir des seaux avec robinet, des savons, des bouteilles d’eau de javel, des gels désinfectants et des masques en tissu lavables. C’est un geste qui matérialise bien le lien Armée-nation et qui consolide aussi la lutte contre la pandémie au Cameroun.
En guerre contre le coronavirus, le Cameroun envoie les forces militaires
Il s’agit sans nul doute d’une approche inédite, mais qui s’explique par la situation du Cameroun. Le pays qui reste un pôle de stabilité politique dans l’Afrique centrale, souhaite mettre en œuvre une politique de prévention et de soin. Cependant, de nombreuses régions du pays restent difficiles d’accès : route bloquée par des chutes d’arbres dans la forêt tropicale, voies impraticables, distances importantes avec les communautés éloignées, sont autant de facteurs nécessitant l’aide du BIR, le Bataillon d’Intervention Rapide.
L’adoption de quelques stratégies de prévention et de détection des cas de covid-19
Le gouvernement Camerounais a effectivement ordonné la surveillance des passagers en provenance des pays en épidémie ou ayant transités au cours de leur voyage dans un pays en épidémie et il a également installé des dispositifs qui prennent la température corporelle dans différents endroits, notamment dans les magasins et les établissements publics.
Du coup, les personnes qui ont des températures suspectes sont mises à l’écart des autres pour des investigations plus approfondies et si celles-ci risquent de développer la maladie, elles doivent se soumettre à une quarantaine volontaire à domicile pendant 14 jours. Il convient de noter que cette durée correspond à la période d’incubation du virus et un suivi journalier est effectué pour détecter les symptômes évocateurs du covid-19 le plus tôt possible.
Par ailleurs, les Camerounais peuvent, de leur côté, contacter le numéro vert s’ils présentent des signes qui se rapprochent de ceux du coronavirus et après une évaluation à distance, une équipe va se déplacer et des prélèvements d’échantillons respiratoires seront transmis au Centre Pasteur du Cameroun à Yaoundé pour attester s’ils portent le virus ou non.